Le Covid-19 et ses incertitudes

Le Covid-19 est une nouvelle maladie et comme c'est le cas, sa connaissance et sa maîtrise se font pas à pas. Beaucoup d'affirmations énoncées au début de la pandémie Covid-19 et sur la base desquelles des actions ont été posées se sont révélées être des erreurs. Parmi ces affirmations, en voila quelques-unes :

  • Le virus du Covid-19 est juste une « grippette » qui ne toucherait que les personnes âgées et qui devrait disparaître dès le retour du printemps : Avec l’évolution rapide, l’expansion planétaire et le taux de mortalité, cette pandémie semble être une des plus grandes épidémies dans l’histoire des coronavirus. Elle a bouleversé le monde sur tous les plans et on ne sait toujours pas qu’elle serait son évolution dans le futur, ni jusqu’où iront ses conséquences désastreuses.
  • Le virus aurait été transmis par la chauve-souris ou le pangolin : Le Pr Montagnier, chercheur émérite, prix Nobel, hier 16 Avril 2020, a affirmé que le virus aurait été la conséquence d’une erreur de manipulation d’un grand laboratoire de recherche scientifique (de niveau P4) à Wuhan qui travaillait sur des coronavirus et un vaccin contre le VIH. D'après lui, ce nouveau virus comprendrait des éléments du VIH et même du germe de la malaria et ne peut être que fabriqué par l'humain. Une grande contestation de la communauté scientifique s'ensuivit, arguant que c'est un virus animal ayant muté chez l'homme.
  • Le virus survivrait plusieurs heures ou plusieurs jours sur les surfaces des objets touchés par des malades et contaminerait d’autres par le contact de ces objets :

Une étude scientifique publiée le 27 mars sur medRxiv et une autre sur le Journal of the American Medical Association, ont montré que le virus pouvait persister plus de 7 jours sur certains objets notamment les masques chirurgicaux et que dans une chambre de patients atteints de Covid, toutes les surfaces présentaient des traces de virus. Mais que le virus sur les objets ne garde pas la même virulence car sa charge virale diminue très rapidement, jusqu’à 1000 fois, donc devient beaucoup plus faible et moins contagieux. Ensuite, il reste facilement éliminable par un simple nettoyage avec désinfectant.

  • Le Covid-19 n’affecterait pas les enfants et les enfants seraient plutôt des vecteurs de contagion :

Plusieurs cas de Covid-19 et quelques décès ont été observés chez des enfants de bas âge, des adolescents et même des nourrissons. Des experts ont conclu aussi que les enfants étaient certes moins touchés mais qu’ils transmettraient moins le virus que prévu. On ne sait toujours pas pourquoi.

  • Les animaux domestiques ne seraient pas contaminés et ne transmettraient pas le virus :

Un chien, des chats en Chine, un tigre au Texas auraient été contaminés par le Covid-19, avec une sensibilité plus grande observée chez les chats. La probabilité de transmission à l’homme par le contact avec son animal domestique serait faible.

  • Les masques ne sont pas utiles pour se protéger :

Aujourd’hui, il a été prouvé que les pays ayant généralisé le port du masque depuis le début de l’épidémie s’en sortent mieux. Exemple de la Corée du Sud, Hong Kong, Taïwan. Le virus Sars-CoV-2 se transmettant surtout par les voies aériennes respiratoires, il est logique que le port de masque amoindrisse la contamination dans les 2 sens :  ne pas être contaminé et ne pas contaminer.

  • Vu les conditions sanitaires de l’Afrique, l’insuffisance de médecins et centres de santé, vu le mode de vie de proximité des africains, le Covid-19 va y engendrer une hécatombe sanitaire avec des millions de morts :

On se rend compte en partant du début de la pandémie qui remonte à fin Décembre 2019, que le Covid-19 a mis plus de temps pour atteindre l’Afrique, que son expansion est ralentie par rapport aux autres continents et que le nombre de décès y est proportionnellement inférieur. Donc pour envisager une évolution si catastrophique, c’est que plusieurs facteurs n’ont peut-être pas été mesurés :

  1. La jeunesse de la population dont 3% seulement de personnes ont plus de 65 ans
  2. L’ état endémique du paludisme qui oblige les populations sub-sahariennes d’être presque toute l’année sous traitement anti-palustre
  3. La pollution qui a aggravé la maladie en Italie, en Chine, selon toutes les études à ce sujet, et qui est inexistante ou de degré moindre sur le continent.
  • Le traitement évoqué le plus depuis le début et dont l’efficacité a été établie, ensuite mise en doute, ensuite confirmée et appliquée dans plusieurs pays est le protocole en bithérapie du Pr Raoult.

Aujourd’hui, il existerait au moins 5 protocoles de traitement différents qui sont à l’essai, composés d'antiviraux Ebola, d'antiviraux HIV, d'antibiotiques, d'anticorps polyclonaux, etc.

  • Le virus du Covid-19 quand il attaque les poumons entraîne des lésions pulmonaires et peut s’ensuivre une détresse respiratoire aigue:

La pneumopathie se confirme sur des images en 3D du docteur Gérald Kierzek, spécialiste du scanner 3D, mais il évoque aussi un problème vasculaire, avec des emboles, des caillots dans l’artère pulmonaire qui causent des embolies pulmonaires, d’où la nécessité d’ajouter des anti-coagulants dans le traitement à ce stade, selon plusieurs autres spécialistes.

Des études rétrospectives par les chercheurs en Italie, aux Etats-Unis, sur l'utilisation de l'intubation dans les cas de détresse respiratoire ont montré un grand nombre de décès parmi les intubés et la limite de cette thérapeutique.

Le Sars-CoV-2 n’a pas fini de livrer tous ses secrets. A ce stade, les questions les plus importantes, que sont la durée de l’épidémie, la possibilité et qualité de l’immunisation induite, l’état cyclique ou non de la virose, la trouvaille d’un traitement sûr et un vaccin, restent sans réponse.

Seuls le temps, les analyses rétrospectives et les recherches scientifiques en cours, pourront nous édifier un peu plus dans l’avenir sur ce cauchemar de 2020.

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